dimanche 7 septembre 2014

Vers l'équinoxe


Avec les prémisses de l'automne, le cycle du Méta Opéra avance vers son achèvement et continue de s'enrichir des rencontres avec notamment la participation de Loïc Wauquier-Dussart tissant les tonalités des bols de cristal et du didgeridoo avec celles des sonorités de l'eau du bassin.

Tous les artistes invités en première partie de soirée entrent dans la mémoire du lieu et de l'écriture de l’œuvre par le biais des superbes vidéos  http://fightersoftenderness.blogspot.fr/p/les-videos_31.html et des textes sensibles d'Alain Joule et Pascale Goday http://fightersoftenderness.blogspot.fr/p/archives.html

Vendredi 29 août, Geneviève Choukroun et Michel Bouguen nous livraient deux solos puis un duo de toute beauté où la nudité des murs rendait très intense leur écoute mutuelle et la grâce de leurs corps de danseurs en pleine maturité. Après 30 ans de chemins artistiques différents, ils ont joué du lieu (quai des turbines, sol de paille, eau du bassin) pour des retrouvailles jubilatoires et un bel enrichissement de l'Opus XI du Méta Opéra.


Michel Bouguen
Geneviève Choukroun
Retrouvailles dansées


       
Vendredi 5 septembre,  la pièce de Michel Mathieu, Ex Voto, nous plongeait au cœur d'un drame intime où la violence de l'indicible le disputait à la beauté des évocations poétiques de la période troublée et troublante de son adolescence.



Une fois la tempête apaisée, Julie Pichavant, uniquement vêtue de grâce, nous promenait en douceur dans un extrait du vaste poème de Jérôme Rothenberg "Les sept enfers du Jigoku Zoshi".

www.theatre2lacte.com




" Parce qu'elle respirait trop follement dans le soleil
  Parce que le soleil s'était levé pour elle parce qu'il était tombé
  dans son giron
  Parce qu'elle tenait un oiseau entre ses jambes, entre ses yeux, mais le visage encore tiède, encore tendre
Ils l'ont laissée"



Vendredi 12 septembre, Pablo Poblète, poète chilien amoureux de la langue française et fraîchement débarqué du Canada, nous entraînait dans un "psycho-poème":
QUAND LES OISEAUX OUBLIENT DE CHANTER ...

Sans préparation ni connaissance du lieu, ce personnage truculent en complet à pochette rouge, funambulait entre poésie, burlesque et philosophie. En toute liberté, à l'affût de la magie de l'instant, cet homme jovial à la sensibilité extrême, nous a tenu en haleine dans une improvisation proche du clown de théâtre... sur le fil où se posent les oiseaux. En transparence, derrière la légèreté des propos, la gravité de la Vie et la révolte d'un cœur.....



Il a généreusement laissé derrière lui ses "Poème d'Amour d'un immigrant clandestin à Marianne"et "Poème d'Amour à une petite fille de l'Amazonie" et un  (Emergence-Amazonie Editions).

https://www.facebook.com/pablo.poblete.92?fref=ts